LES PETITES MARRAINES
Texte de Marie Billamboz
et de Hélène Deschamps
Au dessus du berceau, y
avait toutes les fées
Elles sont sur la photo, on peut dire que c’était
Du beau monde, du beau monde…
Mes petites marraines,
la chance que j’avais,
Le jour de mon baptême, on peut dire que c’était
Du beau monde, du beau monde….
Là, c’est
la plus jolie, c’est la féconde, l’épanouie
Celle qui s’agite là, c’est la fébrile, soir et midi
Celle qui est gaie, c’est la féria, c’est elle qui rit
Et là, toute proprette mais un peu fatigante, la fée du logis…
Y a celle qui ne fait rien,
c’est la fée néant
Et celle qu’on évite là, c’est la fétide, oh,
c’est navrant
Celle qui n’en peut plus, toute chétive, tremblant
C’est pitié de la voir, la faiblesse, c’est encore une enfant…
Refrain
Là, c’est
la revêche, la teigne, c’est la fée-pas-chier
La rigide et sévère fémorale, c’est une triste fée
Y a celle qui sait tout, la fait-divers, toujours à jacasser
Et celle qui fait tout, la fait-tout, c’est l’éternelle épuisée…
Mais les plus belles de
toutes, c’est la féminine, fine et menue
Avec la plus en chair, la voluptueuse fessue
La fée-durer-le-plaisir, sans hâte et de plus en plus
Et celle qui porte bonheur, la fétiche, la bienvenue….
Refrain